Visiter Bruges en Belgique – Guide du tourisme à Bruges

L’histoire de la ville depuis l’époque néolithique.

L’histoire de Bruges remonte à l’époque néolithique, comme en témoignent les découvertes archéologiques récentes sur le territoire actuel de la ville. Des traces de présence humaine datant de 3 000 ans av. J.-C. ont été découvertes, ainsi que des preuves d’une agglomération d’origine romaine.

Bruges dans les documents historiques.

Vers 850, Bruges est mentionnée dans plusieurs documents et archives. Les plus anciennes monnaies de la ville datent du règne du roi Charles II, dit “le Chauve” (823-877).

L’essor de la cité grâce à l’accès à la mer du Nord.

Pendant les siècles suivants, les inondations de la région côtière ont constamment changé le profil de la région, formant finalement un bras de mer nommé “Zwin” en 1134, qui a donné à la ville un accès direct à la mer du Nord. Pour protéger la côte flamande contre les incursions vikings, les premiers comtes de Flandre ont érigé des forteresses, qui ont par la suite donné naissance à des villes. C’est ainsi que Bruges est apparue comme une place forte en Europe occidentale. Autour de ce premier noyau, la région côtière s’est développée.

Bruges, centre commercial de première importance.

Le nom actuel de la ville provient probablement du mot norvégien “bryggja”, qui signifie “débarcadère”. En 1089, Bruges devient la capitale administrative du comté de Flandre. Les remparts et défenses de la ville ont été construits entre 1297 et 1299. À l’intérieur de ces fortifications, la ville s’est développée pour devenir l’une des plus peuplées de l’Europe occidentale vers 1340. Grâce à son accès facile à la mer du Nord, Bruges est devenue un centre commercial de première importance, entretenant des relations régulières et importantes non seulement avec les pays voisins, mais aussi avec les pays du nord, de l’est et du sud de l’Europe.

Bruges, au sommet de sa prospérité et de son importance politique.

Au XIIIe siècle, les rois de France ont constamment essayé d’annexer la Flandre. Bruges a mené la révolte des villes flamandes, notamment Courtrai, Ypres et Gand, contre le roi de France, Philippe IV, dit “le Bel”. À cette époque, la ville était au sommet de sa prospérité et de son importance politique.

Bruges, centre financier et artistique.

Bruges était membre de la Hanse flamande de Londres, possédait un comptoir de la Hanse allemande et est également devenue membre de la Hanse des 17 villes. Les villes italiennes de Gênes, Florence, Venise, Pise et Lucca avaient également un comptoir à Bruges.

L’alliance stratégique de Philippe le Hardi.

Suite à son mariage politique en 1369 avec Marguerite de Male, fille unique du comte de Flandre, le Duc de Bourgogne Philippe le Hardi a intégré le comté de Flandre dans son duché. Cette alliance stratégique a conduit à l’essor économique et culturel de Bruges, où la cour bourguignonne s’est installée au Prinsenhof. De nombreux artistes et mécènes ont été attirés par la splendeur de la ville, qui est rapidement devenue le centre artistique de l’Europe occidentale.

Le commerce à Bruges.

Au cours du XIVe siècle, de nombreux marchands étrangers se sont installés à Bruges, importants des matières premières et des produits de leur pays d’origine et exportant des produits tels que le drap flamand. Les banquiers italiens, tels que les Médicis, Tani et Adornes, ont également contribué à faire de Bruges le centre financier le plus important de l’époque.

Le déclin de la cité brugeoise.

Cependant, la fin du XVe siècle a marqué le début du déclin de la ville hanséatique, avec l’ensablement du bras de mer Zwin, qui a rendu l’accès de plus en plus difficile. En 1485, une insurrection contre l’empereur Maximilien d’Autriche (veuf de Marie de Bourgogne) a également eu un impact négatif sur le commerce de la ville. De nombreux marchands étrangers ont quitté Bruges pour s’établir définitivement à Anvers.

Les projets de développement.

Au XVIIe siècle, un plan global a été élaboré pour un nouvel accès de l’intérieur du pays en direction de la mer. Le canal Gent-Bruges a été terminé en 1624, suivi peu après par le canal vers Ostende. Un bassin commercial a été achevé en 1665, et des travaux importants ont permis le passage de navires et de péniches par les canaux de Bruges à partir de 1753.

Les impacts de la République française.

Pendant l’annexion de la cité par la République française de 1794 à 1814, de nombreux couvents, églises et chapelles, ainsi que les guildes et les métiers, ont été supprimés par les républicains. Une grande partie du patrimoine artistique a été confisquée, et la cathédrale Saint-Donatien a même été démolie.

Le port de Zeebrugge.

Avec le tonnage croissant des navires et l’introduction de la traction mécanique, Bruges n’était plus suffisante en tant que port de mer. Au début du XXe siècle, la ville a obtenu un nouvel accès direct à la mer du Nord avec la création du port de Zeebrugge et le creusement du canal Baudouin entre Bruges et Zeebrugge (1895-1907). Ce nouveau port était accessible aux navires de grand tonnage, ce qui a entraîné un développement constant du trafic maritime, surtout après la Seconde Guerre mondiale. Actuellement, Zeebrugge est le premier port de pêche de Belgique et le second port du pays.

La fusion des communes.

En 1971, Bruges a fusionné avec sept communes environnantes pour devenir la cinquième ville de Belgique avec plus de 120 000 habitants.